Les
crayons
Le mot " crayon " vient de l'ancien français " creon " qui désignait la
craie. Jusqu'au XV eme siècle, les artistes dessinaient sur des parchemins
ou des vélins faits de peaux polies et blanchies avec de l'os pilé. Avec
l'apparition du papier, ils utilisèrent la " pierre noire " ou " pierre
d'Italie " qui est un schiste argileux carbonifère. Cette terre que l'on
appelait " crayon " était découpée en bâtonnets. A la même époque s'est
développé l'usage du graphite, issu d'une forme cristalline du carbone
qui était extrait dans le Piémont et en Bohème ainsi qu'en Angleterre.
Grâce
à ses propriétés réfractaires et à la possibilité de le tailler facilement,
le graphite servait à l'origine surtout au moulage des boulets de canon.
Suite à l'embargo de l'Angleterre, en 1794, la France en fut privée.
Le chimiste Français Jacques Conté, imagina alors un produit de substitution
composé de graphite et d'argile broyés et agglomérés au four. Il obtint
alors un produit qu'il breveta et appela " mine de plomb " En sertissant
cette mine dans une gaine de bois le crayon moderne était né. Les crayons de couleur
La technique du crayon de couleur est considérée comme une technique
à part entière. Certains grands artistes comme Matisse, Picasso ou Toulouse
Lautrec l'ont utilisé seule ou mélangée dans certaines de leurs oeuvres.
Ils sont fabriqués suivant le même principe sauf pour la cuisson qui
dénaturerait le pigment.
Ils sont composés d'une mine constituée de pigments agglutinés par un
mélange de cire et de kaolin. L'enveloppe de protection de section ronde
ou hexagonale est en bois de cèdre de Californie.
Les crayons de couleur sont souvent disponibles en deux gradation "
tendre et normale " et dans une infinité de ton et de nuances. Un assortiment
de 36 couleurs présente une très bonne richesse de tons. Deux catégories
de crayons sont disponibles.
· Les crayons résistants à l'eau
· Les crayons solubles ou " aquarellables.
Les aquarellables peuvent s'utiliser à sec, dont les teintes sont plus
douces . Plus spécifiquement, la combinaisons de ces crayons avec l'eau
permet d'obtenir des effets proches de l'aquarelle
Hormis ces deux catégories de crayons, il existe :
· Des crayons spéciaux pour surfaces lisses comme le métal, le verre,
le plastique
· Des " sticks " ou bâtonnets de mine pure composées de pigments, de
cire et de kaolin recouverts de laque pour éviter l'effritement .
De section carré ces sticks s'utilisent surtout pour la réalisation
des grandes surfaces.
Il sont aussi disponibles dans une très large gamme de coloris. Certains
crayons sont utilisables à l'estompe et d'autres sont aquarellables
à l'essence térébenthine.
D'autres crayons comportent deux bouts de couleurs différentes. Les supports.
En feuilles ou en blocs dits " esquisses ", pratiquement tous les papiers
peuvent convenir . Attention , dans le cas des crayons " aquarellables " choisir
les papiers résistants à l'eau ou à l'essence selon les cas
. Ce qui détermine le choix est ensuite le grain et le poids .
· Le papier lisse : bristol pressé à chaud, il est très glissant et
permet les dessins très précis
· Le papier à grain fin : pressé à froid présente une légère texture
· Le papier grain moyen : le relief est plus prononcé
· Le papier à gros grain : appelé aussi " torchon " il est très rugueux
, cela nuit à la précision mais permet les effet de matière.
· Pour les crayons aquarellables , utiliser de préférence un 300 g ou
plus, un papier plus léger devra être tendu pour éviter les déformations.
Accessoires et compléments Livres, porte mine carré, affutoir, taille-crayons,
pinceaux ronds et brosses pour aquarelle. Voir choix des pinceaux.